D’un monde à l’autre : « Géographies. Le territoire et ses paradoxes ».

Lorsque j’ai commencé l’écriture de mon premier roman, sachant dès le début qu’il constituerait le premier volume d’une trilogie, j’avais en tête d’intituler cette dernière « D’un monde à l’autre ». J’ai finalement décidé de ne pas procéder à ce choix, ce titre ayant en effet déjà été utilisé à de nombreuses reprises. Pourtant, il correspond parfaitement à mon projet, celui de décrire ces passages improbables d’un monde, d’un univers, à l’autre. Quels sont ces autres mondes que nous côtoyons au quotidien ? En quoi suis-je mon propre double, autrement dit, qui est cet autre en moi ? « Car Je est un autre » écrivit Arthur Rimbaud. Avant de partir sur le terrain romanesque, j’ai arpenté des terrains bien éloignés de ceux que pratiquent habituellement les géographes. J’en ai tiré un essai universitaire, grand public : « Géographies. Le territoire et ses paradoxes ». Basculer d’un monde à l’autre c’est franchir une limite, aller au-delà de certaines frontières. Celles-ci peuvent être géographiques, mais aussi narratives, littéraires, psychologiques. Or l’intérêt de ce genre de franchissement c’est qu’il s’accompagne souvent d’une mise en abyme, laquelle permet l’exploration du creux, du caché, du non-dit, de l’impensé, de l’absence apparente. Découvrir, présenter et analyser la face immergée de l’iceberg, voilà mon « projet » romanesque.
Puissent ces quelques lignes vous donner envie de lire mes écrits, qu’ils soient universitaires et/ou romanesques…