Qui est cet autre qui parle en moi ?

L’écriture d’un roman revêt parfois un caractère schizophrénique où une voix surgit de nulle part et dicte les mots que vous devez poser sur le papier. Une voix qui est la vôtre et que vous n’entendez qu’à certains moments. Mais qui est donc cet autre qui parle en moi ? Suis-je fou ?

- Non ! Assurément non. Bien au contraire ! me répond cette petite voix...

Je ne sais pas si j’ai du talent en tant qu’« écrivain ». D’ailleurs je me moque de le savoir. Qu’est-ce que le talent ? La reconnaissance par un prix littéraire, une institution, le public ? Tout cela est si vain...

Ce que je sais c’est que j’écris avec mes tripes et que celles-ci me parlent. Et quand j’ai écrit tout ce que j’ai en moi, je vais mieux. Ma petite voix s’éteint avant de se rallumer au moment où je ne l’attends pas. Les tripes viennent alors frapper à la porte de mon cerveau et lui disent qu’il est temps d’écrire. Alors le cerveau s’exécute. Le ventre est notre deuxième cerveau disent de nombreux spécialistes. Je veux bien les croire.

J’évoque ces questionnements notamment dans L’oncle de Vanessa (lien), le deuxième volet de ma première trilogie. C’est le volet central : il est au centre de la trilogie et c’est sur lui que se referment les volumes 1 et 3. Une trilogie et un triptyque donc. Une trinité romanesque en quelque sorte.

Très nombreuses sont les personnes qui écrivent. Bien plus qu’on ne peut l’imaginer. Toutes ne recherchent pas la gloire d’une publication grand public. Nombreuses sont celles qui écrivent pour elles, pour mettre en forme une pensée, un rapport au monde, des questionnements multiples. L’écriture est leur équilibre.

L’écriture est un puissant catalyseur, le révélateur d’une photographie dont votre cerveau et vos tripes sont la chambre noire. Cette encre noire que vous posez sur le papier.

Voici donc ce que mes tripes m’ont demandé d’écrire aujourd’hui. Je vous les livre ainsi. À déguster avec ou sans sauce.

Bon appétit et bonne lecture !